Tunis 17-21 mars 2017 تونس 17-21 مارس

La Programmation

Encore une fois, fidèle à son esprit, l’Association a choisi des films de jeunes cinéastes, premières œuvres, dont la valeur se situe à la jonction du  sujet et de la mise en scène, sans tenir compte a priori, de leur valeur d’échange commerciale ou culturelle. Le principal critère de choix a été la force de la pertinence poético-politique et la portée suggestive de la  proposition. Il se trouve que ce qui traverse l’ensemble des films est précisément la question du territoire, interrogée comme champ de déploiement des sujets traités et espace d’expression, objet réel et sujet représenté. Autant de courts que de longs métrages. 14 en tout et sans forcer la représentativité géo-politique, méditerranéens au sens large, avec un joli détour suisso-malgache, ni chercher aucune parité faussement égalitariste.

Loin de l’obsession de l’exclusivité, d’abord soucieux de la cohérence de la programmation, nous n’avons pas forcément cherché à projeter des films jamais montrés en Tunisie, mais des œuvres originales et significatives au regard de notre conception du cinéma. N’empêche que certains ont été montrés pour la première fois (La nuit et l’enfant, Little eagles, Vers la tendresse, Fatima, Burûq, Nirin), n’empêche que pour que The last of us ce fût la première après les JCC. Nous n’avons pas non plus forcément cherché des films primés dans les festivals mais n’empêche que Vers la tendresse ait obtenu, après que nous l’avons sélectionné, l’oscar du court métrage en France et que The last of us ait été primé à Venise.

Le dépliant en français et en arabe 

Affiche 

Projection de Bezness as usual à l’Auditorium de l’Institut Culturel français.

Ouverture à CinéMadart.

Débat de Little eagles au Rio.

Saad Chakali, intervenant  sur la « place du spectateur ».

Les ateliers

Deux ateliers ont été organisés, l’un de critique et d’animation de ciné-club et l’autre de réalisation. Rappelons que les ateliers, comme la table ronde et comme les débats après les projections, ne sont pas une activité « en plus », un complément qui s’ajoute aux projections pour remplir la programmation. Ils sont constitutifs de l’action, toute « exposition » des œuvres ne peut plus se passer de la participation du public.

L’atelier de critique

Séance de travail dans les locaux de l’Association du Printemps.

Pour l’atelier de la critique, les participants étaient au nombre de huit, tous étudiants, pour la plupart en lettres, aux facultés du 9 avril et de La Manouba. Certains d’entre eux avaient déjà participé à l’atelier de critique Premiers Gestes 2016 et nous étions contents de les voir revenir.

Nous leur avons donné rendez-vous le premier jour à l’IFT pour la projection de Bezness as usualà laquelle ils ont assisté avec les élèves du lycée Mendès France. Nos séances de travail se sont tenues à partir du lendemain dans les bureaux de L’Association du festival du Printemps, attenants à la salle Le Rio, trois matinées durant, celles du samedi 18, du dimanche 19 et du lundi 20, de 9h30 à 13h. Enfin, le dernier jour, mardi 21, nos participants ont assisté avec nous à la table ronde à l’Auditorium de l’IFT (tout débat et échange d’idées autour de notre sélection les concernant en priorité).

Tous motivés et assidus au ciné-clubs de leurs facultés respectives, ils avaient évidemment compris notre exigence première : qu’ils assistent à toutes les projections de 15h au Rio.

L’atelier de réalisation

Séance de tournage du Balcon

L’atelier de réalisation, animé par trois cinéastes (Nina Khada, David Yon et Djamel Kerkar), s’est déroulé du 17 au 21 mars au local de l’association Nachaz. Les participants ont été choisis suite à la publication d’un appel à participation sur les réseaux sociaux. Les thèmes annoncés dans cet appel à participation sont le portrait et la ville. Les participants étaient au départ six, il y a eu deux désistements le deuxième jour.

Le premier jour (17 mars) était consacré d’abord à une rapide mise au point sur le lexique du cinéma et ce qu’il recouvre : valeur des plans, mouvement de caméra, types de montage, etc. Durant cette première journée, les participants ont été invités à réfléchir à des sujets et à commencer l’écriture.

Lors de la deuxième journée, trois projets de courts métrages ont été exposés par les participants. Une initiation technique (maniement de la caméra du zoom audio, etc.) a précédé l’étape le tournage qui a commencé dans l’après-midi du 18 mars. Etant quatre, les participants se sont aidés les uns les autres pour tourner leurs films.

Le tournage s’est poursuivi lors de la journée du 19 et les deux derniers jours ont été consacrés au visionnement des rushes, au montage image, au mixage et à l’étalonnage.

Le montage image était une étape cruciale, les participants avaient préparé une première version qui a été discutée par les animateurs : la discussion a porté sur le rythme des images en ce qui concerne le film intitulé Nessim réalisé par Leila Galai et Kais Baccour, sur les régimes de la représentation dans A contre voix  de Amjède Dridi qui a été invitée à ne retenir dans son film que les images qui relèvent du régime de la performance. Enfin, le montage du Balcon  de Anissa Troudi a été retravaillé en fonction du rapport entre le texte (écrit par elle et lu en voix off) et l’image : il fallait notamment éviter de tomber dans l’illustration du texte par les images.

Les trois courts réalisés ont été montrés le 21 mars à 17 au Rio. Un débat entre participants à l’atelier de critique et participants à l’atelier de réalisation a suivi la projection.

A contre-voix(e) de Amjed Dridi

Nessim de Leila Galai et Kais Baccour

Le Balcon de Anissa Troudi

Débat de clôture avec Ala Eddine Slim 

Financement, préparation et organisation.

Il faut d’abord noter qu’à la différence de la session de l’année dernière qui a été organisée avec très peu de moyens, Archipels Images n’ayant aucune subvention ni aide, la session de cette année a bénéficié d’un soutien éminemment important de la fondation AFAC (The Arab Fund for Arts and Culture) Le Fonds Arabe pour les Arts et la Cuture dont l’apport porte également sur les prochaines sessions, celles de Beyrouth et d’Alexandrie,. L’institut français a sensiblement augmenté son aide sans parler évidemment de notre partenaire principal Nachaz dont la participation à la fois financière, logistique et humaine a été décisive. Quant à Arts Distribution et Hakka Distribution, ils ont été, comme l’année passée, fortement impliqués. Leur soutien a été précieux. Qu’ils soient tous remerciés. Et vivement.

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